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Modèle N°3 :

Une continuité du modèle d'aujourd'hui

      Notre troisième hypothèse sur le futur de l'aviation commerciale est une continuité du modèle d'aujourd'hui. C'est-à-dire que le commandement de l'avion serait similaire à celui d'aujourd'hui et resterait sur la même lancée. Dans cette page nous allons présenter ce à quoi ressemblerait ce modèle, quels sont ses avantages et ses inconvénients.

Le principe de ce modèle :

       Ce futur possible de l'aviation commerciale fonctionnerait comme aujourd'hui c'est à dire avec deux pilotes assistés par des ordinateurs de bord et des machines. Seulement, ces pilotes seraient mieux formés, notamment psychologiquement car le métier de pilote entraîne beaucoup de pression, notamment de par la responsabilité de la vie de nombreux passagers. Ils seraient aussi préparés à un plus grand nombre de problèmes ou de pannes éventuels à bord pour leur permettre de réagir plus rapidement et plus efficacement, sans qu'ils ne cèdent à la panique et ne fassent des erreurs dans l'urgence. L'amélioration du modèle d'aujourd'hui passe aussi et surtout par l'amélioration des systèmes d'aides à la navigation du pilote et de leurs interfaces. Cela comprend tous les ordinateurs de bord, les instruments de vol et l'aide au pilotage active. Les ordinateurs devraient effectuer des calculs plus rapidement mais surtout sans risque d'erreur de calcul, ce qui serait une catastrophe si les ordinateurs venaient à prendre plus de place qu'aujourd'hui. Il est d'ailleurs important que le pilote puisse contrôler son avion, et même le faire atterrir, uniquement avec ses instruments de vol, sans le besoin d'aucune visibilité extérieure ce qui est quasiment le cas aujourd'hui. Enfin il serait primordial d'améliorer l'interface entre l'homme et la machine. Nous pensons encore une fois à la catastrophe du vol 5148 du 20 janvier 1992, où le pilote entra la bonne information, mais pas dans la bonne unité. Ce crash est un exemple parfait du problème de communication entre le pilote et ses instruments de vol, qui ne parlent pas le même langage.

Les avantages de ce modèle :

  • ​Les pilotes pourraient réagir bien plus rapidement grâce à une meilleure formation et avec moins de fautes aux problèmes éventuels. Cela réduirait considérablement le nombre de morts dans l'aviation commerciale.

  • Sachant que la majorité des accidents d'avion se déroulent au moment de l’atterrissage, souvent à cause d'une mauvaise météo, il serait d'une grande utilité pour la sécurité aéronautique que l'autoland soit amélioré c'est-à-dire qu'il n'ait aucune faille et permette l'atterrissage par tout temps sans risque de se crasher. 

  • Dans un avion, nous ne sommes jamais à l'abri d'une panne de la plupart des ordinateurs. Même si ce problème est rare grâce à la redondance omniprésente dans les avions, il faut toujours se préparer au pire. Dans ce cas il ne reste plus que les pilotes pour diriger l'avion, sans aucune aide de leur instruments de vol. C'est à ce moment crucial que la présence des pilotes est essentielle, et grâce à la conservation de ces deux pilotes, nous pourrions garantir la sécurité durant tout le vol et dans toutes les circonstances. 

  • Un pilote à l'avantage de penser à "l'humain", ce que ne fait pas une machine. Par exemple, comme nous en a témoigné Jean Knibiehly, s'il y a un décès à bord lors d'un vol, le pilote pourra prendre des décisions adéquates, en respectant la victime ce qui n'est pas programmable dans une machine.

Les inconvénients de ce modèle :

  • ​Malheureusement, ce modèle ne permet pas d'éviter tous les accidents. En effet n'oublions pas que les pilotes restent des hommes comme les autres, en proie aux sentiments et à la panique. Un homme ne peut être parfait et peux devenir fou tout en entraînant la vie de tous les passagers avec lui. Nous pensons encore une fois au copilote du vol 9525 de GermanWings, qui s'est suicidé avec tous les passagers de son avion. 

  • Avec l'augmentation du nombre d'automatismes et des informations envoyées aux pilotes, un nouveau problème est apparu : l'effet tunnel. Lorsqu'un pilote, comme n'importe quel autre être humain, reçoit trop de signaux et d'informations d'un coup (cela arrive le plus souvent à l’atterrissage), le cerveau arrive à saturation. La personne victime de cet effet ne se concentre alors plus que sur un seul objectif qui peut par exemple être sa descente. Il fera alors abstraction de tout le reste. Il peut ainsi être victime de surdité passagère et donc ne plus entendre aucune alarme. Comme le montre la vidéo ci-dessous, un pilote ayant oublié de descendre le train d'atterrissage est victime de l'effet tunnel et n'entend pas l'alarme qui est pourtant assourdissante. 

  • ​Comme nous le disons souvent "l'erreur est humaine". De fait, un humain fait des erreurs, rarement graves, mais il en fait et c'est sans doute son plus gros défaut. En effet, 70% des crashs d'aujourd'hui sont causés par un humain. Une meilleure formation permettrait sans doute de réduire ce nombre.

Petite conclusion :

        Cette hypothèse du futur de l'aviation civile est sûrement la plus probable car elle présente de nombreux avantages et peu d’inconvénients. C'est aussi une évolution qui peut se faire lentement et par étapes sans une période de transition qui amènerait à de nombreux problèmes. Seulement l'inconvénient qu'elle présente est d'être le plus meurtrier et la première cause d'accidents. Nous nous demandons si une amélioration de la formation de ces pilotes est possible ? Comment trouver le parfait équilibre entre commandement par la machine et par le pilote, et comment améliorer leur communication ? 

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