
Le compensateur
Le premier vol motorisé et contrôlé d’un avion a été effectué le 17 décembre 1903 par les frères Wright. Leur machine était un biplan tracté par un moteur thermique entraînant deux hélices avec une transmission de vélo.
A cette époque, les prototypes d’avions ne comportaient bien sûr aucune automatisation. Les pilotes devaient par exemple compenser eux-mêmes le tangage avec le manche ce qui demandait un effort permanent à l’aviateur. En effet comme nous l’avions évoqué plus tôt, la résultante aérodynamique lie la portance et la vitesse, ainsi des changements de vitesses entraînent des changements de portance donc des variations d'assiette. Le compensateur ou TRIM en anglais, fut expérimenté vers 1910 par différents avionneurs, il est difficile de dire qui a été son premier inventeur. Ce système consiste à l’ajout d’une petite gouverne de profondeur supplémentaire implantée à l'extrémité de la gouverne de profondeur principale. Elle est actionnée par une petite roue dans le cockpit, ce système est donc indépendant du manche. Les variations de cette petite gouverne modifient l’écoulement de l’air pour obtenir un vol stable, sans besoin de corriger le tangage au manche. Le pilote est libéré d'une tâche qui était chronophage et peut se focaliser sur d'autres aspects du vol comme la navigation et la trajectoire. Sur les avions de ligne récents, la compensation se fait automatiquement, le pilote peut néanmoins la contrôler s'il le souhaite . Sachant qu'on compense un avion pour une vitesse, il est facile de créer des systèmes qui lient l'indication de la vitesse avec cette petite gouverne.



Commande de TRIM d'un Boeing 737-800
